Jean-Baptiste Pattier a mené ses recherches dans le cadre d’un partenariat entre le Centre de recherche en histoire quantitative de l’université de Caen-Basse Normandie et
le Mémorial de Caen.

Le massacre de Katyn, en Pologne, où 22 000 officiers polonais ont été mis à mort, a longtemps été attribué par les Russes aux Allemands ; il était en réalité le fait de la police politique de Staline.

Au-delà de ce cas précis, la difficulté que rencontrent certains pays à reconnaître l’extermination des tsiganes, les polémiques sur l’appellation de « crimes nazis » ou « crimes de la Wehrmacht », l’embarras face à l’ampleur des bombardements alliés frappant des populations civiles, de Dresde à Hiroshima, prouvent que l’histoire est d’abord nationale, et qu’elle s’élabore à travers des représentations soigneusement codifiées.

Le vecteur privilégié de ces vérités officielles sont les manuels scolaires, voués à inscrire dans les esprits une version immuable des faits - qui pourtant change au fil des avancées de l’historiographie et des sociétés civiles. Au travers de 300 manuels, représentant neuf pays européens : Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Bulgarie, France, Italie, Lituanie et Pologne, l’auteur révèle le chemin qu’il reste à parcourir pour élaborer une culture et une conscience communes du conflit, élargies à l’ensemble de l’espace européen.

Collection Enquêtes

 14,5 × 20 cm, broché
 224 pages, 18,50 €
 ISBN 978-2-36358-042-9