Pour son huitième numéro, la revue Visó se pare des couleurs roumaines. Durant une semaine, les treize étudiants de la spécialité presse écrite de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA) se sont délocalisés à Bucarest pour donner la
parole à celles et ceux qui bousculent le pays.

Trente ans après la chute du régime de Ceausescu, la Roumanie porte encore les stigmates du communisme. Avant le 26 mai 2019, date des élections européennes, Visó a souhaité prendre le pouls de la population. Corruption, état de droit bafoué... La société civile réagit et tente de faire avancer elle-même son pays. Treize
rencontres illustrent cette riposte citoyenne.

De Bucarest à Constanta, en passant par Sahateni en Munténie jusqu’à Cluj-Napoca en Transylvanie, la rédaction a sillonné le pays. Huit lieux emblématiques décryptent les disparités des réalités roumaines. Un portfolio raconte le combat des habitants du secteur 5, quartier le plus pauvre de la capitale.

Pour cette édition, à l’occasion d’un long article sur la corruption qui gangrène la Roumanie, Viso expérimente une écriture inédite, l’enquête-rebond. En ces temps de questionnement de l’information, cette narration innovante rend accessible au lecteur l’articulation du travail journalistique et montre comment le témoin peut se transmettre, d’experts en personnages clés.

Au long de ces cent pages, activistes, entrepreneurs, artistes et ONG manifestent leur soif de sang neuf, chacun à leur manière.

Ce numéro est également nourri par les témoignages de l’ancien footballeur Gheorghe Hagi, du réalisateur Cristian Mungiu et de l’écrivaine Gabriela Adamesteanu.

En kiosque début mai. Visó, le magazine réalisé par les étudiants de l’IJBA, a remporté le prestigieux prix du meilleur magazine école de la Fondation Varenne : en 2017 avec Saragosse entre dans la danse ; en 2018 avec Belfast : Amer Brexit,
consacré à l’Irlande du Nord.